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Symptômes de la ménopause ?

Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, disparition des règles, baisse de la libido, troubles du sommeil, rapports sexuels douloureux, problèmes de mémoire et de concentration, prise de poids inexpliquée, sécheresse vaginale, troubles urinaires ?


Ménopause, quoi faire ?

Si vous avez au moins cinq de ces symptômes, vous êtes probablement ménopausée. Vos ovaires ont cessé de fonctionner, d'où l'arrêt des règles. La carence en oestrogènes entraîne des symptômes plus ou moins intenses qui s'estomperont avec le temps.

Chez beaucoup de femmes, les règles ne s'arrêtent pas brutalement. Entre 50 et 55 ans, certaines connaissent une résurgence folliculaire. L'ovaire se remet à fonctionner et il peut y avoir une perte de sang.


Franchir la ménopause en toute sérénité

Bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, prise de poids ? Pas de panique, pour vous aider à passer ce cap, des solutions existent, avec ou sans hormones.

Officiellement, une femme est déclarée ménopausée après une année sans aucune règle. En moyenne, les Occidentales franchissent ce cap entre 50 et 51 ans. Dans cette période de transition, 82% des femmes ressentent au moins un symptôme, le principal étant les bouffées de chaleur. Cela ne signifie pas, pour autant, qu'elles en souffrent. Chaque femme est différente. Certaines abordent la ménopause sans grande difficulté, tandis que d'autres vont la vivre comme une épreuve.


Calmer les bouffées de chaleur

La durée des bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes varie considérablement d'une femme à l'autre. De 3 à 11 ans, si l'on en croit une récente étude américaine (Jama 16 février 2015). La bouffée de chaleur s'explique par une réaction physiologique de l'hypothalamus (une glande chargée de réguler la température interne) au manque d'oestrogènes. Un phénomène largement amplifié par le stress et l'anxiété.


Hormones ou pas ?

Le THM (traitement hormonal de la ménopause) reste la solution la plus efficace. Mais, beaucoup de femmes s'en méfient par peur des effets secondaires. Depuis 10 ans, les ventes ont chuté. Au vu des dernières études, les formules à base d'hormones bio-identiques, prises par la peau (en crème ou en patch), sont mieux tolérées que par voie orale. Néanmoins, le THM reste déconseillé aux femmes ayant des antécédents de cancer du sein. Il est à discuter en cas d'accident vasculaire cérébral ou de phlébite. Le meilleur rapport bénéfice/risque se situe en début de ménopause entre 50 et 55 ans.


Des plantes en alternative

Certaines plantes, que l'on trouve dans les compléments alimentaires (soja, trèfle, kudzu, houblon, lin...), contiennent des phyto-oestrogènes, qui peuvent avoir une action sur les bouffées de chaleur. Les graines de lin sont intéressantes. Pour les graines de lin, les femmes qui ont des antécédents de cancer du sein peuvent en prendre sans risque. Problème : la molécule est active uniquement dans 50% des cas. Pour les femmes chez qui les graines de lin sont efficaces, une cuillère à soupe par jour suffit.

Les isoflavones du soja, du trèfle ou du kudzu ont une action oestrogénique plus forte, c'est pourquoi ils sont déconseillés aux femmes qui ont des antécédents du cancer du sein. Ces isoflavones ne marchent pas dans tous les cas. Néanmoins, on estime que la dose utile se situe entre 45 et 60 milligrammes par jour.

Autre plante, l'actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa) est reconnue par l'Agence européenne du médicament (EMEA) comme ayant une action contre les bouffées de chaleur. Elle entre dans la composition de différents produits. Mais l'EMEA met en avant un risque hépatique. Elle déconseille donc l'automédication.

Se changer les idées

La nervosité aggrave les bouffées de chaleur. Toutes les techniques de relaxation (le yoga notamment) peuvent aider à les calmer. Autre antistress : l'activité physique. Une étude américaine présentée en janvier dernier lors d'un congrès montre que 16% des femmes sédentaires se plaignent de symptômes sévères contre 11% des femmes actives qui, au moins trois fois par semaine, marchent, nagent ou courent.


Nourrir la muqueuse vaginale

Souffrez-vous de Sgum ? Dans le jargon des gynécologues, ce "syndrome génito-urinaire de la ménopause" comprend non seulement la sécheresse vaginale, mais aussi les troubles urinaires (fuites, envies impérieuses, brûlures). A la ménopause, les muqueuses sont moins bien nourries en raison de la carence en oestrogènes. D'où cette cascade de désagréments que les femmes osent généralement peu aborder en consultation. Il faut se méfier de ce Dgum, car il peut générer des douleurs lors des rapports sexuels, donc moins de plaisir et, à la longue, moins de désir. Or l'activité sexuelle régulière reste le meilleur moyen d'entretenir ses muqueuses. De même, les gymnastiques douces, comme le yoga ou le Pilates, renforcent les muscles du périnée, ce qui diminue le risque de problèmes urinaires.


Les solutions

Les produits lubrifiants ou hydratants sont utiles, mais ils n'ont qu'une action superficielle. Seuls les traitements hormonaux agissent en profondeur. Les oestrogènes de substitution peuvent être apportés par voie générale (c'est le THM), mais aussi sous forme intravaginale (ovule, crème, anneau). Ces traitements agissent également sur les troubles urinaires car la vessie est sensible aux oestrogènes. Un nouveau produit à base de DHEA (précurseur d'oestrogènes et d'androgènes) pourrait faire son apparition prochainement. Une formule efficace, selon une étude récente (Ménopause, mars 2016) après 12 semaines de traitement.


Réguler le poids

A la ménopause il est fréquent que les femmes se plaignent de grossir. Avec l'âge, l'organisme brûle moins bien les calories et certaines femmes sont plus attirées par les aliments sucrés. Cette graisse a tendance à s'accumuler au niveau abdominal, ce qui est un facteur de risque cardiovasculaire. Enfin, le surpoids est impliqué dans 5% des cancers du sein survenant après la ménopause.


Les solutions

Il va falloir réduire ses apports en sucre et en graisses d'origine animale. L'alcool, très calorique, doit être limité au maximum, d'autant qu'on lui attribue plus de 5% des cancers du sein après la ménopause. Physiquement, il faut plus se dépenser. Une étude présentée lors d'un congrès américain de gynécologie en octobre 2015, nous apprend qu'une activité physique , même légère, fait perdre plus de poids après la ménopause qu'en périménopause. Etonnant non ?

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